Source : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon

Hélène Millot (1916-1945) est une résistante française, déportée dans le convoi dit des « 27000 » à Ravensbrück et pendue au 𝐾𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑜 de Flossenburg pour sabotage dans le camp.
En cette journée des droits des femmes, le musée met à l’honneur cette combattante, mère de quatre enfants, qui a donné sa vie pour la Libération de la France.


D’Hélène Millot, on ne connaissait qu’un dessin sans visage, celui réalisé par Jeannette L’Herminier, déportée, à Holleischen, durant leur déportation commune en 1944-1945. 

L’œuvre fait partie du fonds d’art en déportation. Mais en 2024, le musée a acquis les archives de la famille Millot, dont celle d’Hélène, venant retracer le parcours de cette femme courageuse jusqu’à la fin.

Comme ses parents, ses frères et sa belle-sœur, Hélène et son mari François sont dans la Résistance.
Alors qu’ils hébergent un résistant chez eux à Dijon, leur famille est dénoncée et arrêtée et leur locataire clandestin est découvert. Arrêtée avec sa fratrie, elle est torturée par la Gestapo puis emprisonnée à Romainville.

Le 31 janvier 1944, elle est déportée à Ravensbrück avec sa belle-sœur Gabrielle. Elle est affectée d’abord au dur travail de terrassement puis envoyée à l’usine de munition Skoda, à Holleischen (Tchèquie), un Kommando du camp de Flossenburg.
Le 13 septembre 1944, avec l’aide de deux camarades elle fait sauter une presse, sabotant ainsi la production d’armes allemandes.
Condamnée d’abord à une bastonnade (être rouée de coups), elle est finalement pendue le 13 avril 1945.
Sa belle-sœur et amie, Gabrielle, survit à sa déportation et rassemble les archives familiales de sa famille décimée par la guerre, pour que, finalement, sa petite-fille en fasse don au musée 80 ans plus tard.

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