La Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France, initialement nommée Journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite « gouvernement de l’État français » (1940-1944) jusqu’en 2000, est une journée nationale française au cours de laquelle est célébrée la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites  commis par le régime de Vichy pendant la Seconde guerre mondiale et qui rend hommage aux “Justes” de France. Elle a lieu le 16 juillet en mémoire de la rafle du Vélodrome d’Hiver qui a été perpétrée les 16 et 17 juillet 1942, ou le dimanche suivant si le 16 juillet n’est pas un dimanche. Elle a été instaurée par François Mitterand, à l’époque président de la République, par le décret du 3 février 1993, et a changé de nom par la loi du 10 juillet 2000

Message 2025 de Patricia MIRALLES 

Ministre déléguée auprès du ministre des Armées,
chargée de la mémoire et des anciens combattants

Un peu d’Histoire…

Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 juifs sont arrêtés par la police française. 1 129 hommes, 2 916 femmes et 4 115 enfants sont enfermés dans l’enceinte sportive du Vélodrome d’Hiver. Les couples sans enfants et les célibataires (1 989 hommes et 3 003 femmes) sont internés au camp de Drancy.

Du 19 au 22 juillet, les familles du Vélodrome d’Hiver sont transportées dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Adultes et adolescents sont déportés en premier. Brutalement séparés de leurs parents, environ 3 000 enfants en bas-âge sont laissés sur place dans une affreuse détresse. Ils sont transférés à Drancy puis déportés entre le 17 et 31 août 1942. Aucun d’entre eux n’est revenu.

La journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France répond au souhait exprimé par de nombreuses personnalités françaises et par les rescapés de la Déportation de voir reconnaître officiellement la responsabilité du régime de Vichy dans les persécutions et les crimes contre les juifs.

Deux textes ont fixé successivement les modalités de cette journée. Le décret n° 93-150 du 3 février 1993, signé par le président de la République François Mitterrand, institue « une journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite “gouvernement de l’État français » (1940-1944) ». Cette commémoration est fixée le 16 juillet, date anniversaire de la rafle du Vélodrome d’Hiver, si ce jour est un dimanche ou sinon le dimanche suivant.

En 1995, le président de la République Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l’État français dans cette rafle.

La loi n° 2000-644 du 10 juillet 2000 reprend et modifie le décret en intégrant un hommage aux « Justes » de France. Ce jour est ainsi l’occasion pour la nation de témoigner sa reconnaissance à tous ceux « qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close Search Window