Dans le cadre de la « Marche intergénérationnelle pour la mémoire et la transmission », à l’occasion du 80ème anniversaire de la libération des camps de concentration, une cérémonie a été organisée au pied de l’hôtel Lutétia à Paris.
C’est par ce même hôtel qu’ont transité la grande majorité des rescapés des camps à leur retour en France au printemps 1945, avant de retrouver leur proches et leurs foyers.
(Photos : Denise Imbert)

Tout d’abord , ce sont deux jeunes comédiennes qui ont lu le poème de Charlotte Delbo : « Ô vous qui savez » , paru dans le recueil « Prière aux vivants pour leur pardonner d’être vivants.»    

C’est ensuite Esther Senot, arrêtée par la police française puis déportée en septembre 1943, à  l’âge de 14 ans, depuis Drancy, vers Auschwitz, qui a pris la  parole pour évoquer la vie ou plutôt la survie dans les camps et a mis en lumière l’épreuve douloureuse  du retour au Lutétia, réquisitionné pour accueillir les rescapés des camps. « Le retour n’était pas la fin de la douleur ». Elle a tenu à dédier cet hommage à sa famille exterminée par les nazis,  à Birkenau et à Treblinka.

Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, a rappelé ces temps sombres de l’histoire et souligné combien il était indispensable de se souvenir de la déportation. « Souvenir, reconnaissance, transmission » trois mots-clefs pour que toute forme de haine, d’antisémitisme  et de racisme, ne puisse plus renaître,  « telle est la promesse que la République renouvelle en ce jour. »

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